
Sylvain Zingué est né, non pas sur deux roues, mais un ballon à la main. Basketteur, il commence à dribbler, jongler et marquer au lycée où il obtient deux titres nationaux (cadet et senior) puis évolue en championnat Senior de 1996 à 2012, avec six titres de champion national. Passé ensuite coach, Sylvain entraîne des équipes en France. Il organise désormais le Moving Basketball Camp, qui a formé plus de 1 000 basketteurs burkinabè, français, ivoiriens, maliens et sénégalais ! Il rêve d’ailleurs d’associer la marque Tarmak à cette aventure…

C’est sa passion pour la photographie qui propulsera ce basketteur sur les routes cyclistes. Sylvain prend ainsi part par trois fois au comité organisateur du Tour du Faso, au sein duquel figurent des membres de la fédération de cyclisme mais aussi du ministère des sports. Créé en 1987 par la volonté de l’ancien président Thomas Sankara, père de la révolution burkinabé, le Tour du Faso réunit aujourd’hui, 31 éditions plus tard, une quinzaine d’équipes du monde entier, soit environ 75 cyclistes. Un peloton coloré et plein de talents. Une sorte de “United cycling colors of Faso” que Sylvain adore. Il évoque les nationalités qui roulent dans ces paquets bigarrés de cyclistes, comparables aux sacs de billes de notre enfance. “La France (La Défense) est toujours présente au Tour du Faso, mais aussi l’Allemagne (Embrace The World), la Hollande (Global Cycling Team), la Belgique (Team Flandres), l’Angola, l’Erythrée, mais encore le Japon ou les pays du Maghreb très forts en cyclisme, et des pays africains voisins.”

Sylvain a eu l’occasion de suivre de nombreuses étapes sur les routes burkinabè et de réaliser de belles photos. “Je travaille au ministère des sports de mon pays qui est fortement impliqué dans l’événement. Il finance plus de la moitié du budget”. Car le cyclisme, au Burkina, est tout sauf un faire-valoir ou une vitrine. C’est un mode de déplacement qui est aussi mode de vie. Bien plus qu’un sport, donc : “Au Burkina Faso, le vélo est un symbole. Ouagadougou est considérée comme la deuxième capitale de deux roues au monde : 2,5 millions d’habitants savent rouler à vélo ! Le vélo, dans notre culture, c’est le moyen de transport basique” précise Sylvain.

Et le Tour du Faso, sur place, est naturellement très populaire. “Ce Tour est un hommage à notre population qui utilise le vélo comme moyen de locomotion, dit Sylvain. Oui, le vélo c’est un pilier en Afrique.” Et la prochaine étape ? Sylvain espère voir le Tour du Faso monter au rang supérieur de l’UCI avec plus d’étapes et davantage d’équipes venant des cinq continents d’ici 2025. “J’aimerais développer la visibilité mondiale du Tour. Et donc renforcer la communication internationale afin, surtout, que le Tour soit vu à travers les plus grands média du monde.” Nul doute que les clichés de Sylvain aideront à filer vers cette notoriété méritée.
Juillet 2020
Tarmak
Sur les parquets, dans votre jardin, sur un playground… Tarmak crée des produits toujours plus innovants et attractifs afin de rendre la pratique du basketball accessible à tous.
Monaco
Une tonne de déchets
ramassée en un jour !Munich
Cem, vélo-trotter allemand,
prend la roue de l’aventure
en Amérique