Ouagadougou, Burkina Faso

Quand handicap mental 
rime avec force olympique 

Au Burkina-Faso, “Special Olympics” remet au sport les personnes déficientes intellectuelles grâce à des entraîneurs généreux et à des outils vidéos et digitaux simples

Dans 33 villes du Burkina Faso, dont la capitale “Ouaga”, est implanté le programme international d’entraînement sportif et de compétition athlétique à destination des personnes avec un handicap intellectuel : Special Olympics. Dès ce mois de juin 2020, ses membres vont remobiliser 350 athlètes, enfants comme adultes. L’idée ? Après le confinement, leur permettre de bénéficier d’entraînements et de compétitions à distance dans différentes disciplines : la course à pied (50 ou 100 m), le saut en hauteur, le cyclisme, les basket-ball et football, avec des circuits techniques et individuels, ou encore le bocce (sorte de pétanque à la française).

Pour respecter les mesures de distanciation et pouvoir pratiquer partout, les athlètes auront travaillé pendant un mois de manière individuelle sous l’encadrement local d’un entraîneur et de deux volontaires. Ceux-ci ont pour mission de filmer avec un smartphone chaque séance d’entraînement puis la performance accomplie. Les vidéos, via l’appli WhatsApp, sont adressées à la direction sportive à Ouagadougou. Cette captation video permet de juger du travail accompli et même d’établir officieusement des classements. L’objectif principal reste de « ne laisser personne à l’écart après cette crise ».

“Par la pratique du sport, nous voulons contribuer à lutter contre le Covid-19, raconte Sylvain Zingue, responsable communication et marketing du bureau exécutif de Special Olympics Burkina et initiateur du projet. Le sport constitue un facteur d’inclusion pour des personnes souvent marginalisées car il renforce leur système immunitaire. Il est aussi un puissant moyen d’épanouissement. Nous sommes tous engagés et solidaires”. Au Burkina Faso, 3 000 sportifs sont identifiés avec un handicap intellectuel.

Juillet 2020