
Bogota, Colombie
En Colombie,
le « cyclisme est une maladie »
qui donne une éclatante santé !
La Colombie, qui a déjà une longue histoire cycliste derrière elle, est aujourd’hui le pays en vogue dans le monde de la route. Germán – qui adore “enseigner et aider” – en malade de ce cyclisme… une maladie d’amour !
Chaque jour, des centaines de sportifs se lèvent au petit matin pour parcourir tranquillement la ville de Bogota, en évitant les embouteillages et la congestion du trafic. Germán est l’un d’entre eux. Quand il était petit, sa mère ne le laissait pas faire du vélo parce qu’elle trouvait cela dangereux. La famille avait été marquée par un événement tragique et sa mère n’aimait pas du tout ce sport. Ce n’est qu’en entrant à l’université que Germán a véritablement commencé à s’intéresser au cyclisme.
Germán est désormais un cycliste aguerri et, en plus de travailler dans le domaine du Webmarketing pour Decathlon Colombie, il fait partie d’une équipe semi-professionnelle de cyclisme sur route qui compte plus de 25 membres. Que signifie le cyclisme pour les Colombiens ? Le cyclisme colombien a atteint le plus haut niveau de compétition à l’échelle mondiale et a encore de belles années devant lui. La victoire d’Egan Bernal sur le Giro en est la preuve et c’est pour cette raison que les samedis et dimanches, les montagnes se couvrent littéralement de cyclistes. À Bogota, entre sept heures et quatorze heures, environ 126 km de rues se convertissent en véritables pistes cyclables fermées aux véhicules motorisés.
Nous n’avons qu’à écouter Germán pour comprendre cette passion. Un verbatim vivant : “Pour moi, le cyclisme, c’est tout. C’est ma vie. C’est une fièvre, une maladie. Le cyclisme permet de vivre des moments uniques et donne la possibilité d’explorer des villes, de découvrir le monde. Je connais presque toutes les villes de Colombie grâce au cyclisme, parce qu’il y a beaucoup de championnats et parce que ce sport permet de se faire de nombreux amis qui te proposent un jour de venir rouler dans leur ville. On découvre et on apprend de cette manière. »



Il se lève entre 3 h et 3 h 30 tous les jours, prend son petit-déjeuner et sort rouler pendant 3 à 4 heures. Ensuite, il va travailler. A 20 heures, il s’endort après ses 80 bornes quotidiennes. “Le week-end est un peu plus détendu. Tout dépend du calendrier des compétitions” sourit-il.
Pour Germán, “le cyclisme, qui demande détermination, est un sport très mental, car on passe de nombreuses heures en selle. Aujourd’hui, je dirais que pour moi, il est plus important de terminer une course que de la remporter.”
“Le travail d’équipe est fondamental dans ce sport où on passe l’essentiel de son temps avec ses amis, ses coéquipiers et ses connaissances. Pour le meilleur et pour le pire. Tout le monde s’entraide, et c’est ce qui fait la beauté de ce sport” dit notre malade cycliste si bien portant.
“Je souhaite continuer à découvrir des lieux et participer à une course semi-professionnelle en Europe. J’aimerais aussi continuer à donner un coup de pouce à ceux qui se lancent. J’adore enseigner et aider. Lorsque mes amis s’irritent parce que des cyclistes débutants rejoignent notre peloton, je me rappelle toujours qu’à un moment donné, j’ai été à leur place et que j’ai fait la même chose. Maintenant que je suis de l’autre côté, c’est mon devoir de les aider et de les intégrer, parce que c’est aussi ce qui fait la beauté de ce sport : la camaraderie et l’esprit collectif.”

Juin 2021
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